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d’Angela ; il eut toutefois la délicatesse de ne pas chercher à deviner un secret qu’elle lui cachait ; et ce lui fut une raison de hâter son mariage, qui fut célébré avec la pompe et le goût qu’il mettait en toutes choses.

» Le chevalier eut pour Angela toute la tendresse imaginable ; il allait au devant de ses plus légers désirs ; il lui témoignait une vénération profonde ; et le souvenir de Duvernet dut bientôt s’effacer de son âme. Le premier nuage qui obscurcit leur vie tranquille fut la maladie et la mort du vieux Vertua.

» Depuis la nuit où il avait perdu toute sa fortune à la banque du chevalier, il n’avait pas repris les cartes ; mais dans les derniers instans de sa vie, le jeu sembla remplir entièrement son âme. Tandis que le prêtre qui était venu pour lui apporter les consolations de l’église l’entretenait de choses célestes, lui, les