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et s’écria : — O mon père, mon père ! j’ai tout entendu, je sais tout. Avez-vous donc tout perdu ? n’avez-vous plus votre Angela ? ne travaillera-t-elle pas pour vous, mon père ? O mon père ! ne vous abaissez pas plus long-temps devant cet homme orgueilleux. Ce n’est pas nous qui sommes pauvres et misérables ; c’est lui qui vit dans sa richesse abandonné comme dans une solitude ; il n’est pas de cœur au monde qui batte près du sien, dans lequel il puisse verser ses peines quand la vie le désespère ! — Venez, mon père ! quittez cette maison avec moi ; partons, afin que cet homme ne se délecte pas plus long-temps de votre douleur !

» Vertua tomba presque sans mouvement sur un siège. Angela s’agenouilla devant lui, prit ses mains, les baisa, les couvrit de caresses, énuméra avec une volubité enfantine tous les talens, toutes les connaissances qu’elle avait, et qui