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mes. Seulement, en ce qui concerne la fortune, le sort ne l’avait pas autant favorisé que vous. Il était presque pauvre, et ce ne fut que par la vie la plus réglée qu’il parvint à paraître dans le monde, avec l’apparence qui convenait au descendant d’une noble famille. Comme la perte la plus légère pouvait troubler sa manière de vivre , il s’abstenait entièrement de jouer ; et en cela il ne faisait aucun sacrifice, car il n’avait jamais éprouvé de penchant pour cette passion. Au reste, tout ce qu’il entreprenait réussissait d’une façon toute particulière, et le bonheur du chevalier de Ménars avait passé en proverbe.

» Une nuit, contre sa coutume, il se laissa entraîner dans une maison de jeu. Les amis qu’il accompagnait se livrèrent sans réserve à toutes les chances du hasard.

» Sans prendre part à ce qui se pas-