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sa prospérité continuelle. Siegfried, fort jeune et encore en voyage, s’était trouvé dans un tel dénuement d’argent, que, pour continuer sa route, il avait été forcé de vendre sa montre richement garnie de brillans. Il était tout disposé à donner ce précieux bijou pour une somme fort minime, lorsqu’il arriva dans l’hôtel où il se trouvait un jeune prince qui cherchait à acheter un objet de ce genre, et qui paya la montre de Siegfried au delà de sa valeur. Un an s’était écoulé, et Siegfried, devenu majeur, était en possession de sa fortune lorsqu’il apprit, par les papiers publics, qu’une montre était mise en loterie. Il prit un lot qui lui coûta une bagatelle, — et gagna la montre qu’il avait vendue. Peu de temps après il l’échangea contre un anneau de diamans. Plus tard il servit le prince de S*** en qualité de chambellan : celui-ci voulant le récompenser de son zèle, lui