Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 3, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la situation était des plus pittoresques. Il fit l’achat de tous les matériaux nécessaires, et les fit transporter au lieu désigné. Dès lors, on le vit tout le jour, vêtu d’un costume confectionné d’après ses principes particuliers, broyer la chaux, amasser les pierres, toiser, creuser et se livrer à tous les travaux manouvriers. Il ne s’était adressé à aucun architecte, il n’avait pas tracé le moindre plan. Enfin cependant, un beau jour il alla trouver un honnête maître maçon de H…, et le pria de se rendre dès le lendemain matin, au lever du jour, dans son jardin, avec un grand nombre d’ouvriers pour bâtir sa maison. Le maître maçon s’informa tout naturellement des devis, mais il fut bien surpris lorsque Crespel lui répondit qu’il n’avait pas besoin de tout cela, et que l’édifice s’achèverait bien sans ces barbouillages.

Le jour suivant, le maître maçon venu