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qui le consume encore ! Peu de jours après je fus chassé de la maison. Le père Blaunas, à qui je parlais toujours de cet enfant céleste qui m’était apparu, et dont je croyais toujours entendre la douce voix dans le frémissement des arbres, dans le murmure des sources, dans le murmure mystérieux de la mer quand elle est calme ; le père Blaunas me dit que cette jeune enfant ne pouvait être que la fille de Nénolo qui était venue le voir avec sa mère Francesca, et qui était repartie le lendemain. O ma mère ! ô Marguerite ! que le ciel vienne à mon aide ! cette Annunziata, c’est la dogaresse !

À ces mots, Antonio s’enveloppa la tête en pleurant, et se mit à gémir en serrant de ses dents les coussins de sa couche.

— Mon cher Tonino ! dit la vieille, remets-toi, résiste avec courage à cette