Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 3, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/100

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mon bonheur sera de contribuer au vôtre. Le vieux Falieri était hors de lui de bonheur et de joie, et il se sentit tellement ému lorsqu’Annunziata saisit sa main pour l’embrasser, qu’il en tomba presque sans force sur son fauteuil. Bodoeri ne perdit-pas un moment. L’union du doge avec Annunziata fut résolue ; mais comme le vieux Falieri craignait les sarcasmes des nobles Vénitiens, on convint que le mariage aurait lieu dans le plus grand mystère, et que quelques jours après la dogaresse serait présentée publiquement à la seigneurie, comme si elle se fut mariée à Trévise, où Falieri avait séjourné en se rendant en ambassade à Avignon.