Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/98

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lui faire un habit d’abbé ; mais le nain, malcontent, voulut avoir en outre une perruque et une épée. Ils arrivèrent ainsi en capitulant dans la rue Bergognona, où demeurait Pitichinaccio, à quatre portes de distance de la maison de Salvator.

Capuzzi déposa le nain à terre avec soin, ouvrit la porte, et ils montèrent ensemble, le petit homme devant le grand. L’escalier était fort étroit et assez semblable à l’échelle d’un poulailler ; mais à peine avaient-ils gravi la moitié des marches, qu’un effroyable vacarme se fit entendre au haut de l’escalier ; c’était comme la voix d’un homme ivre qui conjurait tous les diables de l’enfer de lui indiquer le chemin de cette maudite maison. Pitichinaccio se serra contre la muraille, et conjura Capuzzi, au nom de tous les saints, de marcher en avant ; mais à