Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/84

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rianna, et en présence de Capuzzi lui-même.

— Que dites-vous ? s’écria Antonio hors de lui : la nuit prochaine ! Cela est impossible !

— Silence ! dit Salvator. Concertons un peu notre plan. D’abord, je dois te dire que j’étais déjà en relation avec le signor Capuzzi, sans le savoir. Cette misérable épinette qui est dans le coin de la chambre lui appartient, et je dois lui en donner l’énorme prix de dix ducats. Lorsque je revins à la santé, le goût de la musique me reprit ; ç’a toujours été ma joie et ma consolation. Je priai mon hôtesse de me procurer une épinette ; et dame Catherine se souvint aussitôt que dans la rue Ripetta demeurait un vieux gentilhomme qui voulait vendre un de ces instrumens. On l’apporta ici. Je ne m’occupai ni du prix ni du possesseur. Hier soir j’appris seu-