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abominable hymen. Toutes mes espérances sont perdues !

— Pourquoi donc ? dit Salvator en riant. Je pense au contraire que tout est au mieux. Marianna t’aime, et il ne s’agit que de l’enlever au vieux Capuzzi. En vérité, je ne vois pas pourquoi deux hommes résolus comme nous le sommes ne le tenteraient pas ! Du courage, Antonio ; au lieu de gémir, de soupirer et d’etre malade d’amour, il faut agir et sauver Marianna. Retourne à ton logis, et reviens demain de bonne heure.

À ces paroles, Salvator jeta son pinceau, s’enveloppa dans son manteau, et se rendit au Corso, tandis que le pauvre Antonio retournait lentement dans sa demeure.