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plus d’un de vos membres ! Maintenant, je l’espère, vous n’hésiterez plus à faire ce que vous auriez dû faire depuis longtemps, à recevoir parmi vous le brave Antonio Scacciati.

Les académiciens avalèrent la pilule amère de Salvator, et se montrèrent, en apparence, fort joyeux de pouvoir rendre justice au mérite d’Antonio : ils l’admirent dans leur sein avec beaucoup d’éclat.

À peine sut-on, dans Rome, que le tableau de la Magdelaine était d’Antonio, que de tous côtés lui vinrent des commandes.

C’est ainsi que Salvator le tira, par pieuse ruse, de l’obscurité dans laquelle il végétait, et l’amena, dès son début, à une brillante réputation.

Antonio nageait dans la joie et le bonheur. L’etonnement de Salvator ne fut que plus grand, lorsque, quelques jours