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ciple du doux et élégant Guido — que peut-être… c’est ce que font les disciples emportés volontiers par leur enthousiasme… vous surpassez encore en élégance — puissiez trouver quelque plaisir à mes tableaux, et me croire un maître en peinture !

Une vive rougeur couvrit la figure du jeune homme, en entendant ces paroles de Salvator, qui ressemblaient un peu à des railleries.

— Permettez, dit-il, que je mette de côté la timidité qui d’ordinaire me ferme la bouche ; permettez que je vous avoue sans détour tout ce que je pense. — Salvator, jamais je n’ai autant révéré mon maître que je vous révère. C’est la grandeur souvent sur-humaine des pensées que j’admire dans vos ouvrages. Vous saisissez les secrets les plus cachés de la nature ; vous entendez les merveil-