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nio en souriant modestement, comment pourrais-je entrevoir la folle idée de m’adonner actuellement à l’art difficile de la peinture, si je ne l’avais point exercé dès ma tendre enfance ; si le ciel n’eût pas permis que, bien que contrarié dans mes goûts par l’obstination de mon père, j’eusse vécu avec des maîtres célèbres ? Sachez que le grand Annibal[1] s’est intéressé au pauvre enfant délaissé, et que je puis me nommer l’élève de Guido Reni.
— Eh bien ! dit Salvator avec la rudesse qu’il montrait quelquefois, eh bien ! brave Antonio, vous avez eu de très-grands maîtres, et il n’est pas douteux que, nonobstant votre chirurgie, vous soyez aussi un grand élève. Seulement je ne conçois pas que vous, fidèle dis-
- ↑ Carrache. (Tr.)