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bond, le père Bonifazio déclara qu’il connaissait parfaitement les symptômes que la mort trace sur le visage d’un homme dont elle va se saisir, mais qu’il n’apercevait rien de semblable dans les traits de Salvator. Il ajouta qu’il y avait encore possibilité de le guérir, si le docteur Splendiano Accoramboni avec ses dénominations et ses fioles, ne passait plus le seuil de la porte. Le bon père se mit aussitôt en route et alla s’occuper de tenir sa parole.

Salvator, revenu de son évanouissement, se crut dans un beau bosquet odoriférant, dont les rameaux et les feuilles vertes s’enlacaient au dessus de lui. Il sentit une chaleur vivifiante pénétrer tout son corps ; seulement son bras gauche lui semblait attaché.

— Où suis-je ? dit-il d’une voix faible.

Un beau jeune homme de bonne