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tout cela. D’abord, tu tiens ton archet d’une façon misérable !

Il me montra la manière dont il fallait tenir son archet, selon Tartini. Je crus d’abord que je ne pourrais pas produire un son de cette manière ; mais à mon grand étonnement, à peine eus-je repris tous les passages que je venais d’exécuter, que je m’aperçus de l’extrême facilité et des avantages que me donnait cette méthode.

— Allons ! dit le baron, nous allons commencer la leçon. File un son, mon garçon ; et soutiens-le le plus long-temps que tu pourras. Ménage l’archet, ménage l’archet : l’archet est pour le violon ce qu’est l’haleine pour le chanteur.

Je fis ce qu’il me disait, et je ne pus m’empêcher de me réjouir en voyant que je réussissais à produire un ton vigoureux que je menai du pianissimo au fortissimo, et que je fis lentement