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sensiblement l’expression d’une douce bienveillance.

— Mon garçon, mon garçon, dit-il, en t’adressant à moi, à moi l’unique joueur de violon qui ait survécu aux grands maîtres, tu prouves que tu portes en toi un véritable cœur d’artiste. Je voudrais bien t’aider dans ta marche et te soutenir ; mais le temps, le temps, où prendre le temps ? — Ton maître Ilaak me donne beaucoup à faire ; et puis j’ai maintenant ce jeune homme, ce Durand qui veut se faire entendre en public, et qui s’est bien aperçu que cela ne pouvait avoir lieu avant que d’avoir fait un cours sous ma direction. — Voyons ! — Attends, attends ! — Entre le déjeuner et le dîner, — ou bien pendant le déjeuner. — Oui, j’ai alors une heure qui me reste. Mon garçon, viens me trouver ponctuellement tous les jours à midi : je violonerai avec toi jus-