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le maître des maîtres, et qui se moque de mes leçons. Il y a aussi ce petit garçon, ce Rode, qui promet de s’instruire en m’écoutant, et qui pourra bien devenir un jour maître de son archet.

— Il est de ton âge, mon garçon, dit le baron en se tournant vers moi, mais plus grave, d’une nature plus réfléchie.

— Toi, tu me semblés un peu étourdi. Bon ! cela se passe. — Pour vous, mon cher Haak, je fonde maintenant de grandes espérances sur vous ! Depuis que je vous dirige, vous êtes devenu un tout autre homme. Continuez à persévérer dans votre zèle, et n’épargnez pas une heure. Vous savez que je ne badine pas là dessus.

Je demeurai frappé de surprise de tout ce que j’avais entendu. J’eus la plus grande peine à attendre le moment d’interroger mon maître, et de lui demander s’il était vrai que le baron fût