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que le temps, loin d’affaiblir, ne fait que colorer plus vivement. Si jamais, j’ai composé ma romance énergique et fière, assurément l’image de Térésina et de son palefroi s’est présentée en ce moment à ma pensée.

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Il y a deux ans, lorsque j’étais sur le point de quitter Rome, je fis une petite tournée à cheval dans la campagne romaine. Je vis une jolie fille devant la porte d’une locanda, et j’eus la fantaisie de me faire donner un verre de vin par cette charmante enfant. J’arrêtai mon cheval devant la porte, sous l’épaisse tonnelle où se prolongeaient de longs jets de lumières. J’entendis de loin les sons de la guitare et un chant animé. J’écoutais attentivement, car les deux voix de femme produisaient sur moi une impression singulière, et réveillaient