mesure était le guide indispensable du chant. Térésina me secondait fidèlement. Je ne composais plus que des morceaux d’église, et je donnais tous les soli à la voix de basse.
Nous parcourûmes tout le midi de l’Allemagne. Dans une petite ville, nous trouvâmes un ténor italien, qui venait de Milan et qui se rendait à Berlin. Les deux dames furent ravies de trouver un compatriote ; il ne se sépara plus d’elles, s’attacha particulièrement à Térésina : et, à mon grand chagrin, je me vis réduit à un rôle secondaire. Un jour, je me disposais à entrer dans la chambre commune, une partition sous mon bras, lorsque j’entendis un colloque animé entre les deux cantatrices et le tenor. Mon nom fut prononcé ; je tressaillis et j’écoutai. Je comprenais déjà si bien l’italien, que pas un mot ne m’échappa. Lauretta contait la catastrophe du con-