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ques paroles harmonieuses et sonores. Mon oncle ne comprit pas un seul mot ; il se recula avec embarras et montra de la main le sopha. Elles prirent place, et se dirent l’une à l’autre quelques mots qui résonnaient comme de la musique. Enfin, elles firent comprendre à mon oncle quelles étaient cantatrices, quelles voyageaient pour donner des concerts, et quelles venaient s’adresser à lui pour qu’il les aidât dans leur entreprise musicale.

Tandis qu’elles se parlaient, j’avais entendu leurs prénoms, et il me semblait que je pouvais déjà mieux les comprendre. Laurette semblait la plus âgée ; elle regardait autour d’elle avec des yeux étincelans, et elle parlait à mon pauvre oncle abasourdi, avec une volubilité entraînante et en multipliant ses gestes vifs et gracieux. Elle n’était pas fort grande, mais voluptueusement ar-