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— Ah ! dit Antonio, ne riez pas d’un malheureux pour lequel il n’est plus d’espoir.

— Veux-tu déjà désespérer de nouveau ? dit Salvator en riant. Je te le dis, Antonio : notre ami Formica t’aidera à Florence comme il t’a aidé à Rome. Va consoler Marianna, et attends paisiblement la fin de tout ceci. J’espère que vous ferez tous les deux ce que le signor Formica, qui se trouve justement ici, vous dira de faire.

Antonio le promit de bon cœur, et s’en alla moins désespéré qu’il n’était venu ; car il avait une confiance entière dans les ressources que trouvait l’esprit de son ami Salvator.

Le signor Pasquale Capuzzi ne fut pas peu surpris en recevant une invitation solennelle de l’Academia de’ Percossi. — On sait donc apprécier mon mérite à Florence, se dit-il, et l’on honore ici