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Salvator ne négligeait pas non plus son ami Antonio, qui vivait paisiblement avec Marianna et menait la belle vie d’artiste. Ils pensaient souvent au vieux Pasquale qu’ils avaient trompé, et à ce qui s’etait passé au théâtre de Nicolo Musso. Antonio demanda à Salvator comment il se faisait que Agli ou Formica eût pris si chaudement sa cause, et celui-ci fit cesser son étonnement en lui apprenant que ce comédien était son ancien ami. Cependant Marianna ne pouvait retenir ses larmes en songeant que le frère de son père emporterait sa haine contre elle au tombeau, et le souvenir du vieux Pasquale troublait son bonheur. Salvator les consolait, en leur disant que le temps adoucirait le ressentiment du vieillard, et que le hasard l’amenerait un jour auprès d’eux.