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quel motif il préparait une si brillante fête.

— C’est demain le plus heureux jour de ma vie, répondit le Capuzzi du théâtre. Sache, mon cher Pasquarello, que je célèbre demain le mariage de ma charmante nièce Marianna. J’accorde sa main à un brave jeune homme, au premier de nos artistes, à Antonio Scacciati.

À peine le Capuzzi du théâtre eut-il prononcé ce nom, que l’autre Capuzzi s’écria, les poings levés et l’œil étincelant : — C’est ce que tu ne feras pas, misérable Pasquale ! Viens donc la jeter dans les bras d’un vaurien, ta tendre Marianna, ta vie, ton espoir, ton tout ! Ah ! maudit fou, essaie d’exécuter ton projet, et je te ferai passer tes idées de noces à grands coups de bâton.

Mais le Capuzzi de la scène, non moins animé que l’autre, lui cria d’une voix grêle : — Que tous les diables s’em-