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et les conduisit tout proche de la scène, à une place qui avait été réservée pour eux. Le signor Capuzzi se sentit très-flatté de ces marques d’honneur ; il regarda autour de lui avec orgueil, et sa joie fut d’autant plus grande qu’il remarqua qu’on n’avait placé que des femmes auprès de lui et de Marianna. — Derrière les tapisseries de la scene on entendait deux violons et une basse qui cherchaient à s’accorder ; le cœur battit à Pasquale, et il fut frappé comme d’un coup électrique, lorsque la ritournelle de son ariette commença.

Formica s’avança sous le costume de Pasquarello, et chanta la plus misérable des ariettes, celle de Capuzzi, qu’il accompagna de gestes forcés. Le théâtre retentit des rires prolongés des spectateurs. On cria de toutes parts : Pasquale Capuzzi, compositore virtuoso celeberrimo. Bravo ! Bravissimo ! Pasquale était