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les baisa, les couvrit de ses larmes, et s’écria hors de lui : — Ma céleste Marianna, que ces inquiétudes, que ces craintes me touchent ! Ah ! c’est bien là l’aveu que tu m’aimes !

Et il la supplia de se calmer, et de venir écouter avec lui au théâtre la plus divine des ariettes.

On peut se figurer la peine que dut prendre le signor Pasquale pour persuader au docteur Pyramide et à Pitichinaccio de retourner avec lui au théâtre. Splendiano ne s’y résolut qu’après avoir reçu d’un moine bernardin un agnus Dei qui était efficace contre les diables et les démons, et Pitichinaccio n’y consentit qu’à condition qu’il quitterait ses habits de science pour prendre un costume d’abbé.

Ce que Salvator craignait le plus allait donc arriver, car il prétendait que son plan ne pourrait réussir que si Pasquale