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depuis que les Romains vous ont vu à mon théâtre, vous le meilleur appréciateur des arts, le premier des virtuoses, ma recette et ma vogue ont doublé. Je ne suis que plus mortifié de ce que quelques mauvais sujets ont osé vous assaillir sur la route à votre retour. Par tous les saints, signor Pasquale, ne gardez pas rancune à mon théâtre à cause de cela, et que cet attentat, que je maudis, ne me prive pas de votre visite.

— Mon bon signor Nicolo, répondit Pasquale en se rengorgeant, soyez assuré que je n’ai jamais éprouvé autant de plaisir qu’à votre théâtre ; votre Formica, votre Agli, sont des comédiens qui n’ont pas leurs égaux : mais la frayeur, qui a presque causé la mort de mon ami le signor Splendiano Accoramboni et la mienne, a été trop grande. Elle ne m’a pas fait prendre en aversion votre théâtre, mais bien le chemin qui