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dre place derrière le docteur Pyramide qui l’ombrageait entièrement avec sa vaste perruque. Il n’apercevait pas la moindre partie de la scène ni des comédiens ; et, en outre, il était tourmenté sans relâche par deux femmes malicieuses qui étaient assises auprès de lui. Elles le nommaient une charmante signora, lui demandaient si, en dépit de sa jeunesse, il était déjà marié et s’il avait des enfans, qui, disaient-elles, devaient être de gentilles créatures. Le pauvre Pitichinaccio sentait des gouttes de sueur froide ruisseler sur son front ; il ne cessait de trépigner, de geindre et de maudire sa misérable existence.

Lorsque la représentation fut achevée, le signor Pasquale attendit que tous les spectateurs fussent écoulés. On éteignait la dernière lumière à laquelle le signor Splendiano venait d’allumer un petit falot, lorsque Capuzzi, accompagné de