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Giovedi Grasso[1] venait couper court à toutes les espérances qu’on nourrissait encore.

Presque immédiatement après un triste carnaval de ce genre, un certain Nicolo Musso ouvrit, devant la porta del Popolo, un théâtre sur lequel il ne devait représenter que de petites bouffonneries improvisées. L’annonce fut faite dans un style spirituel et piquant, et les Romains qui étaient affamés de quelques divertissemens dramatiques, conçurent une idée favorable de l’entreprise de Musso. L’arrangement du théâtre ou plutôt des tréteaux, n’annonçait pas que l’entrepreneur fût dans une situation brillante. Il ne s’y trouvait ni orchestre ni loges. Au lieu de ces divisions, on avait établi au fond de la salle une galerie, au centre de laquelle brillait

  1. Jeudi gras.