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et se mirent à marcher lentement dans le bois.

- Rentrons dans le logis, dit Félix. Mais, au lieu de continuer sa marche, il se coucha à l’ombre d’un bel arbre. Christlieb suivit son exemple. Les deux enfans, découragés, gardèrent longtemps le silence.

- Ah ! s’écria Christlieb en soupirant, si nous avions encore nos beaux joujoux !

- Ils ne nous serviraient à rien, dit Félix ; nous serions encore obligés de les briser et de les jeter. Écoute, Christlieb, notre mère a cependant raison. Les joujoux étaient bons, mais nous ne savions pas nous en servir, et cela vient de ce que nous ignorons les sciences.

- Ah ! cher Félix, dit Christlieb, tu as raison : si nous savions joliment les sciences par cœur comme le beau