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— Reposons-nous un peu : j’ai un fusil ; qui sait si je ne tuerai pas un canard aussi bien que le fait notre père ?

Mais en ce moment Christlieb s’écria : — Ah ! ma poupée ! vois ce qu’est devenue ma poupée !

En vérité, là pauvre poupée avait un aspect misérable. Ni Christlieb ni Félix n’avaient fait attention à elle en courant, et il était arrivé que ses habits s’étaient entièrement déchirés aux broussailles et que ses deux petites jambes s’étaient cassées. De son joli visage de cire il ne restait pas non plus de traces, tant il était effacé et déchiré.

— Ah ! ma poupée, ma belle poupée ! répétait Christlieb en pleurant.

— Tu vois maintenant, lui dit Félix, les sottes choses que nous ont apportées ces deux enfans étrangers. Quelle gauche et maladroite poupée, qu’une