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moi de grâce faire seulement deux pas dehors !

Mais madame de Brakel répondit : —- Non, non, il faut rester dans la chambre. Je sais déjà comme les choses se passent lorsque tu cours au dehors ; il faut que Christlieb te suive, et alors vous courez bien bellement à travers les buissons et les épines. Et puis, vous revenez échauffés et salis, et votre oncle dirait : — Qui donc sont ces petits enfans de paysans ? Les Brakel ne devraient pas avoir cette tournure, ni grands ni petits.

Félix frappa d’impatience sur son livre d’images, et dit à demi-voix, les yeux pleins de larmes : - Si notre gracieux oncle parle ainsi des enfans des paysans, c’est qu’il n’a pas vu Péter, le fils de Vollzad, et Anne Lise, la fille de Huntschel, et tous les enfans de notre village ; car je ne sais pas où on trouverait de plus jolis enfans que ceux-là.