prises. Leberfinck pria ces demoiselles de se composer un bouquet, mais à mesure qu’elles cueillaient les fleurs, elles remarquèrent, à leur grand étonnement, que les tiges et les feuilles étaient dorées. Ce qui était de plus très-remarquable, c’est que toutes les feuilles qui tombèrent entre les mains de Rettel avaient la forme d’un cœur.
La collation dont Leberfinck régala ses hôtes consistait en gâteaux exquis, en sucreries fines, avec du vieux vin du Rhin et du Muscat délicieux. Rettel était tout extasiée des pâtisseries, et prétendait qu’il était impossible que les sucreries, en partie magnifiquement dorées et argentées, eussent été fabriquées à Bamberg. M. Picard Leberfinck lui confia alors en souriant d’un air satisfait qu’il s’entendait lui-même un peu en pâtisserie et en confitures, et qu’il était l’heureux auteur de toutes