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MAÎTRE JEAN WACHT

qu’une certaine petite personne souhaitait ardemment ces arbres, ces bocages, ces parterres parfumés.

Nanni se jeta dans les bras du vieillard, en s’écriant : — Ô mon père, mon père, tu déchires mon cœur par ta douceur, par ta bonté, aie pitié de moi.

— Silence, silence, dit Wacht en interrompant la malheureuse enfant, tout peut encore s’arranger d’une manière miraculeuse ; dans ce petit paradis on peut vrouver beaucoup de consolation.

— Oh oui, oh oui, s’écria Nanni comme inspirée, ô vous, arbres, bocages, fleurs et vous montagnes lointaines, belles et fugitives nuées du soir, toute mon âme respire en vous ; je me retrouve moi-même, lorsque votre aimable vue me console.

Nanni s’élança dans le jardin en bondissant comme une jeune biche, et le