Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 15, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/93

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
83
MAÎTRE JEAN WACHT

nalité de Leberfinck parvinrent à ramener une certaine gaîté qui entretint la société en bonne humeur.

— Prenons un peu l’air, dit maître Wacht après le dîner, allons à mon atelier.

M. Picard Leberfinck s’attacha à dessein à la petite Rettel qui était de la meilleure humeur du monde ; le galant vernisseur s’épuisa en éloges, et avoua que de sa vie il n’avait fait une chère plus délicate, pas même chez messieurs les Bénédictins de Bauz. Maître Wacht, un gros paquet de clefs à la main, marchait en avant, et traversait à grands pas la cour de l’atelier. Le jeune avocat se trouva tout naturellement dans le voisinage de Nanni. Des soupirs furtifs, des plaintes d’amour exhalées à voix basse, ce fut tout ce que les amans osèrent.

Maître Wacht s’arrêta devant une