Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 15, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/90

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
80
CONTES NOCTURNES

sont passées, ce n’est plus de mon âge, ni de mon état ; mais toi, Jonathan, je t’envie beaucoup de choses qu’apprécieront les temps futurs !

Jonathan comprit les paroles mystérieuses de Wacht d’autant plus clairement que, peu de jours auparavant, il avait découvert par hasard sur le bureau de Wacht, Goetz de Berlichingen caché à moitié parmi différens papiers. La grande âme de Wacht avait reconnu toute l’étendue de ce genre extraordinaire.

Le jour suivant, la pauvre Nanni laissait tomber sa petite tête comme une colombe malade. — Qu’a ma chère enfant, dit maître Wacht de son ton affectueux, qui lui était propre, et par lequel il savait entraîner tous les cœurs. — Qu’a ma chère enfant, est-elle malade ? Je ne veux pas le croire ! Tu ne viens pas assez souvent au grand air ;