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MAÎTRE JEAN WACHT

res, assez semblables aux secousses électriques, douloureuses et agréables en même temps. Il fut accessible aux consolations de son patron, qui, après avoir savouré lentement la dernière goutte de son vin, se crut en position de le faire, et commença ainsi :

— D’abord, mon cher et bon ami, vous ne devez pas être assez sot pour croire que vous êtes le seul homme sur la terre à qui un père refuse la main de sa belle. Au reste, ceci ne fait rien du tout à l’affaire, comme je vous l’ai déjà dit. La raison pour laquelle le vieux fou vous hait est si insensée qu’elle ne saurait durer, et que cela vous paraisse absurde ou non, je puis à peine supporter l’idée que tout cela finira tout prosaïquement, et que l’on ne dira autre chose de toute cette aventure, sinon que Pierre a demandé la main de