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CONTES NOCTURNES.

taine imagination, cher lecteur, ce que j’admets toujours en ta personne, ô toi qui daignes me lire, tu ne tarderas pas à changer de disposition. Tu croiras t’apercevoir que cette fantaisie sans règles n’a été que le jeu hardi d’un peintre qui dominait en maître toutes ces formes, et tu devineras que tous ces emblèmes forment une chaîne d’ironies amères contre la vie humaine, de sarcasmes échappés à une âme malade et mortellement blessée. Je te conseille surtout, mon cher lecteur ou voyageur, de parcourir les petites chambres du second étage, qui couronne cette salle comme une galerie. Là, les décorations sont très-simples ; mais çà et là on rencontre des inscriptions allemandes, turques, et arabes, qui s’accouplent singulièrement ; puis tu te rends dans le jardin. Il est dessiné à la vieille mode française, en lon-