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MAÎTRE JEAN WACHT

sans tache, et qu’il enduisit d’un vernis ponceau avec la dorure convenable ; car il s’était aperçu que sa petite Rettel trouverait une table rouge, et des sièges rouges plus à son goût.

Maître Wacht ne résista pas un seul moment aux instances de l’heureux vernisseur qui désirait voir le jeune avocat à ses noces, et le jeune avocat ne se fit pas prier.

On peut se figurer avec quels sentimens se rencontrèrent les deux jeunes gens qui ne s’étaient pas revus depuis le fatal jour. L’assemblée était nombreuse ; mais aucun cœur ami n’était là pour les comprendre.

Ils étaient sur le point de se rendre au temple, lorsque maître Wacht reçut une grosse dépêche ; à peine en eut-il lu quelques lignes, qu’il sortit dans une violente agitation, au grand effroi des assistans qui pressentaient quel-