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MAÎTRE JEAN WACHT

comte Z** avait fait le testament fatal. La description s’accordait trop bien avec les lieux ; il n’y avait plus à en douter.

À quoi bon fatiguer le lecteur d’une foule de petites circonstances qui toutes se confirmèrent successivement ; il suffira de dire qu’Insterbourg était, comme il l’est encore aujourd’hui, le siège d’un tribunal supérieur prussien appelé alors tribunal de la cour. Le jeune avocat se rendit aussitôt avec la comtesse chez le président ; moyennant les papiers, expédiés dans les formes les plus authentiques, qu’il avait apportés avec lui, la légitimation de la comtesse fut complètement établie, et la publication du testament admise comme imprescriptible ; la comtesse, qui était partie de son pays dans la misère et l’affliction, y retourna en possession de tous les droits qu’un destin ennemi avait voulu lui enlever.