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MAÎTRE JEAN WACHT

sance obscure, elle ne possédait d’autres trésors que sa vertu, et qu’une beauté, une grâce célestes.

Le comte avait promis à sa femme que par son testament il l’instituerait héritière de toute sa fortune.

Un jour que des affaires diplomatiques l’avaient appelé de Paris à Pétersbourg, et qu’il venait de retourner à Vienne où elle résidait, il lui raconta que, dans une petite ville, dont le nom lui avait échappé, il avait été attaqué d’une maladie grave, et qu’il avait profité des premiers momens de sa convalescence pour faire un testament en sa faveur et le remettre aux tribunaux ; mais à quelques lieues plus loin il avait été saisi d’une nouvelle et plus forte attaque de cette maladie maligne, et le nom du lieu, du tribunal et de celui chez lequel il avait resté, s’était entièrement effacé de sa mémoire. Il