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CONTES NOCTURNES

avocats n’en font pas d’autres : qui sait quelle intrigue lucrative et avantageuse pour lui il a trouvée avec l’étrangère ?

Mais alors M. Picard Leberfinck avait coutume de prendre le parti de Jonathan, et d’assurer que pour lui il était persuadé que l’étrangère était tout au moins une princesse, qui, dans une affaire très-délicate, avait eu recours au jeune avocat, déjà renommé en tous lieux. En même temps il débitait un si grand nombre d’histoires sur les avocats, qui par une singulière sagacité, par une pénétration et une habileté extraordinaires, avaient débrouillé les cartes les plus compliquées, mis au grand jour les choses les plus secrètes, que maître Wacht le priait au nom du ciel de se taire, tandis que Nanni se délectait en son âme de tout ce Leberfinck avançait, et conservait de nouvelles espérances.