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qu’il se trouve, dans un désert ou dans une salle de maîtrise. Il n’est ici personne pour juger entre nous ; mais, je vous le dis, vous m’avez vaincu, et dans cet aveu vous devez reconnaître la réalité de ma vocation.

— Eh, mon cher maître ! répondit Wolfframb, il se peut qu’un enthousiasme extraordinaire ait rendu aujourd’hui mes chants meilleurs que d’ordinaire ; mais loin de moi la pensée de me placer au-dessus de vous. Peut-être aujourd’hui votre inspiration ne découlait-elle pas facilement. Quelquefois un nuage sombre pèse sur notre tête, mais assurément demain vous remporteriez la victoire.

— À quoi sert tant de modestie ! dit maître Klingsohr en s’élançant de sa chaise, et se plaçant le dos tourné à Wolfframb, sous la haute croisée d’où