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m’eussent été inutiles, si le ciel tout puissant n’eût mis dans mon sein l’étincelle sacrée, si j’avais repoussé loin de moi, avec une âme ardente, tout ce qui est faux et méchant, et si encore je ne m’efforçais de ne chanter que des sentimens purs et tendres.

Et sans y songer lui-même, Wolfframb ne put s’empêcher de dire un chant qu’il avait composé récemment.

Maître Klingsohr se promenait çà et là, plein de rage ; enfin il s’arrêta devant Wolfframb, et le regarda comme s’il eût voulu le percer de ses regards de feu. Mais lorsque Wolfframb eut achevé de chanter, Klingsohr posa doucement sa main sur l’épaule du jeune maître. — Wolfframb, lui dit-il, puisque vous le voulez absolument, j’accepte la lutte que vous m’offrez. Mais allons dans un autre lieu, cette chambre ne vaut rien pour un semblable