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n’est pas l’émotion naturelle du cœur qui produit vos triomphes ; aussi êtes-vous orgueilleux et dur comme ne l’est jamais le chanteur, dont l’âme est pure.

— Oh ! oh ! répondit Klingsohr, ne vous montez pas ainsi, jeune compagnon. Quant à ce qui concerne mes rapports avec les esprits, silence là-dessus, vous n’y comprenez rien ; et pour la source de mon talent, ce que vous avez dit est un bavardage d’enfant. Dites-moi donc d’où vous vient l’art de chanter ? Pensez-vous que je ne sache pas comment maître Friedbrand vous prêta en Écosse quelques livres que vous eûtes l’ingratitude de ne pas lui rendre, et d’où vous avez tiré toutes vos chansons ? Et ! si le diable a fait mes vers, vous devez les vôtres à un méchant cœur.

Wolfframb tressaillit à ces affreux