Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/89

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pas attendu à une telle réception, son sang bouillonna en entendant les paroles insultantes de Klingsohr, il sentit plus vivement que jamais la force et l’énergie que le ciel lui avait départies. Il regarda gravement le maître et lui répondit : — Maître Klingsohr, vous n’avez pas bien agi en répondant aussi amèrement à mon salut bienveillant et amical. Je sais que vous êtes fort versé dans les sciences et dans l’art du chant ; mais cela ne vous autorise pas à cette vaine outre-cuidance que vous devriez mettre de côté, comme indigne de vous. Je vous le dis librement, maître Klingsohr ; je crois maintenant ce que le monde dit de vous. On assure que vous avez subjugué les esprits infernaux, et que vous avez des rapports avec eux au moyen des sciences occultes que vous pratiquez. C’est de-là, dit-on, que vient votre talent, mais ce