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framb de Eschinbach ; et, cessant de parler, il s’arrêta au milieu de la chambre. Wolfframb salua alors le maître en vers agréables ; il lui dit qu’il était venu pour se délecter dans ses savans entretiens, et le supplia de lui répondre dans le langage poétique, afin de lui procurer quelques instans de délices. Le maître le toisa d’un regard irrité et lui dit : — Qui êtes-vous, jeune homme, pour oser venir me troubler par vos vers absurdes, et me défier comme s’il s’agissait d’une lutte de chant ? Ah ! vous êtes sans doute Wolfframb de Eschinbach, le plus inhabile, le plus ignorant des compagnons qui se donnent à la Wartbourg pour maîtres-chanteurs. Non, mon cher garçon, il faut que vous grandissiez encore un peu avant que je me mesure avec vous.

Wolfframb de Eschinbach ne s’était