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d’une façon singulière. C’était l’ouvrage du plus habile des maîtres chanteurs ; il renfermait quelques chants de sa composition et les principales règles de l’art. Plus je lisais dans ce livre, plus je voyais clairement que c’est une chose misérable que de s’attacher à rendre uniquement ce qu’on a dans le cœur ; bref, je me sentis soumis à une influence inconnue. Mon désir de voir le maître lui-même et d’entendre de sa bouche les principes de la sagesse et de l’intelligence devint irrésistible. Je me mis en chemin et je partis pour la Transylvanie. Oui ! sachez-le, mon noble seigneur ! C’est maître Klingsohr, lui-même, que j’ai visité, et à qui je dois l’élan hardi de mes vers. Maintenant, je pense que vous jugerez plus favorablement de mes efforts.

— Le duc d’Autriche, répondit le landgrave, m’a dit et m’a écrit beau-