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le chemin qui doit vous conduire au but. Il demeure dans la Transylvanie. Allez le trouver. Là vous apprendrez comment la science et l’art dispensent au maître tout ce qu’il y a de délicieux sur la terre ; les honneurs, les richesses, la faveur des femmes. Oui, jeune homme ! si maître Klingsohr était ici, il saurait bien enlever la belle comtesse Mathilde au tendre et langoureux Wolfframb de Eschinbach.

— Pourquoi prononcez-vous ce nom ? s’écria Ofterdingen avec colère. Laissez-moi ! Votre présence me cause un frisson involontaire.

— Oh ! oh ! dit l’étranger en riant ; ne vous fâchez pas, mon petit ami. C’est la fraîcheur de la nuit et la légèreté de votre pourpoint qui vous causent ce frisson, dont vous vous plaignez, et non pas moi. Ne vous sentiez-vous pas plus à l’aise lorsque j’étais auprès