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se livrait. Wolfframb de Eschinbach ne fut pas peu étonné de ce que Henri lui avait découvert. Ses regards baissés vers la terre, il avisait silencieusement aux moyens d’arracher son ami au délire de la folle passion qui devait le perdre.

Il essaya de lui tenir des propos consolans, l’engagea même à revenir à la Wartbourg, et à chercher hardiment des consolations dans la douce et éclatante atmosphère que Mathilde répandait autour d’elle. Il prétendit que lui-même n’avait pas gagné la faveur de Mathilde autrement que par ses chants, et que Ofterdingen pouvait employer avec succès le même moyen pour obtenir d’elle un doux regard. Le pauvre Henri le regarda d’un œil terne et lui répondit : — Vous ne me reverrez jamais à la Wartbourg. Faut-il donc que j’aille me précipiter dans les flammes ? Ne mour-