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véritablement malade, quitta la Wartbourg et se rendit à Eizenach. Les maîtres se plaignirent fort de ce qu’une si belle fleur tombait de leur couronne avant le temps, comme flétrie par un souffle empoisonné. Cependant Wolfframb de Eschinbach ne renonçait pas à toute espérance, et il prétendait au contraire que le mal de Ofterdingen, s’étant changé en souffrance physique, approchait de sa guérison.

Wolfframb partit aussi bientôt pour Eizenach. Lorsqu’il entra dans la chambre de Ofterdingen, celui-ci était étendu sur un lit de repos, affaibli à en mourir et les yeux à demi clos. Son luth, tout poudreux, était appendu à la muraille, et presque toutes les cordes étaient cassées. Dès qu’il aperçut son ami, il se souleva un peu, et lui tendit la main en souriant. Wolfframb s’assit, lui donna les complimens du land-